Structure coordinatrice
ALHAMBRA CINEMARSEILLE
ALHAMBRA CINEMARSEILLE
AXELLE SCHATZ
Monteuse et intervenante artistique.
Retrouvez dans [ce lien->http://www.lussasdoc.org/rea-axelle_schatz-1,50120.html#] une sélection de films montés par Axelle Schatz.
De jeunes adolescents atteints de Troubles du Comportement et de la Conduite ont souhaité montrer, au travers d’un court-métrage, leurs progrès, la réalité » positive » de leur éducation personnelle, scolaire et professionnelle au sein de cette structure qui les accueille en internat.
Projet mené avec la complicité de Corine Deleuil, Pascale Fabre et Radoine Barji, enseignants spécialisés et de trois éducateurs spécialisés, dans le cadre de l’appel à projets Arts et Culture 2016-2017 du réseau Canopé, de AG2R LA MONDIALE – engagement Social de la direction régionale PACA et Corse, du Crédit Agricole et de la Fondation Berger-Levrault.
À l’Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique des Cadeneaux une quinzaine de jeunes de 13 à 15 ans sont internes du lundi au vendredi.
Ils filment et nous racontent ce qu’est la vie dans cet internat » particulier « , une alternative au cursus scolaire classique où l’on met en œuvre une pédagogie et une prise en charge individuelle et adaptée. Ils se questionnent sur l’école, qui pour bon nombre d’entre eux était un lieu de grande souffrance. Ils évoquent leurs efforts pour découvrir ou retrouver le désir d’apprendre et se projettent dans un » après l’ITEP « , imaginent leur avenir professionnel et affectif.
– Projection du travail en cours (film non finalisé) au cinéma l’Alhambra, le 15 juin 2017, dans le cadre de la journée festival du projet Toute la lumière sur les SEGPA, devant 150 élèves de SEGPA de 7 collèges des Bouches-du-Rhône ainsi que tous les acteurs et partenaires de l’action.
– Projection du film au cinéma l’Alhambra le 29 juin 2017 en présence de familles et de partenaires.
– L’ITEP est très satisfait du résultat final, qui peut servir à montrer la réalité de cet établissement, notamment aux dirigeants de l’Agence Régionale de Santé.
Compte tenu de l’âge des élèves et malgré leurs troubles, les compétences pédagogiques ciblées sont celles du cycle 4, principalement celles du domaine 3 (formation de la personne et du citoyen) et du domaine 1 (les langages pour penser et communiquer).
> Impact sur le plan identitaire et social
Verbaliser et comparer entre eux le pourquoi de leur présence au centre les a aidés dans leur travail de reconstruction individuelle. En effet, les remarques portant sur leur comportement, verbalisées par leurs pairs, ont eu une portée complémentaire à celle qu’ils ont pu entendre des différents adultes et éducateurs de leur entourage, contribuant ainsi à accepter de les modifier vers plus de normalité socialement attendue et plus de sérénité.
De la même manière, le comportement des uns et des autres a pu ainsi faire miroir au leur et leur permettre de se rendre compte des limites qu’ils dépassaient souvent et qu’ils ont ainsi accepté de se redonner.
Ils ont accepté de s’exprimer, d’ouvrir au monde extérieur leurs craintes, leurs angoisses, leurs problématiques personnelles, mais aussi leurs voeux, leurs rêves… développant ainsi leur créativité.
Ils ont également pris conscience qu’ils appartenaient à une entité normée et réglée, qu’ils y avaient une place, ce qui a pu réconforter leur image d’eux-mêmes.
La verbalisation de leur état actuel et leur projet d’avenir a pu leur permettre d’accepter leur réalité et de se rassurer quant à leur évolution et leur avenir.
> Impact sur le plan pédagogique
S’impliquer dans un projet collectif, trouver et tenir sa place à l’intérieur du projet, malgré ses craintes ou réticences, y contribuer activement sur la durée : un premier défi relevé par tous. Nos jeunes élèves ont appris à avoir un comportement responsable envers leurs pairs, les divers intervenants, mais également le matériel onéreux qui leur était confié. L’équipe pluridisciplinaire, enseignants, intervenants, éducateurs, psychologues, les ont accompagnés tout au long du projet.
Nos jeunes réalisateurs et acteurs ont appris les bases de la cinématographie, le vocabulaire spécifique, les divers plans, champs et positionnements à adopter avec les caméras : rappelons que ce sont eux qui ont filmé leur documentaire, et non notre intervenante.
Ils ont accepté de se mettre en scène, appris à » jouer » avec leurs voix, leurs attitudes, pour parvenir à produire des situations fictives dans l’optique de représenter des situations possibles du quotidien.