2019 — ATELIER CINEMA D’ANIMATION – ÉCRIRE UN CONTE EN IMAGES

Intervenant•e

LAETITIA GAU
{{Scénariste et animatrice d’ateliers audiovisuels.}}
_ À côté de son travail de scénariste, Laetitia Gau mène des ateliers vidéo depuis quatre ans. Elle a notamment travaillé avec le collège-lycée-prépa Henri IV à Paris, le collège Gyptis, le lycée Marseilleveyre et l’association les Têtes de l’Art à Marseille.
_ Pour elle, son activité artistique et ses interventions en ateliers sont étroitement liées. Il s’agit toujours d’échanger et de poser un regard sur le monde qui nous entoure.
_ Son approche pédagogique est de partir d’émotions vécues, du réel et de l’actualité pour stimuler l’imagination des participants à travers jeux et histoires poétiques. Elle s’intéresse à essayer plusieurs formes de narration dans lesquelles les participants prennent part de l’écriture au montage.

Descriptif

L’atelier vidéo du collège Gyptis, Marseille, proposait aux collégiens d’écrire, réaliser et monter un conte vidéo. À partir de thèmes et d’actualités qu’ils choisissaient, les élèves ont été amenés à les mettre en forme dans un récit imaginaire, conté. Du réel à l’imagination, il s’agissait avant tout de s’initier à l’art de raconter des histoires.

  • Dates de l’atelier : du 02.10.2018 au 17.01.2019
  • Durée de l’atelier : 24 heures dont 20h destinées à l’élaboration du projet.
  • Nombre de séances : 12 séances découpées en 2 fois 50 minutes. Sur la pause méridienne.
  • Lieux et ville : Collège Gyptis, Marseille
  • Intervenante artistique : Laetitia Gau
  • Nombre de participants : 16 Collégiens de la 6 ème à la 4 ème : 11 – 14 ans

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Déroulé

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Introduction au langage en images

Les élèves volontaires pour participer à l’atelier vidéo, sur la pause méridienne, étaient d’abord initiés au langage en images. Les premières séances, ils devaient ainsi stimuler leur imagination pour inventer une histoire à partir de photographies, réaliser un court cadavre exquis vidéo avec des figurines pâte à modeler ou encore écrire et enregistrer différentes voix off sur un film muet.

Thèmes

Une fois l’art de la narration abordée, les élèves se sont penchés sur les thèmes dont ils souhaitaient parler. Ils ont alors été confrontés à la difficulté du travail collectif et de trouver un thème qui convenait à tous. La confrontation entre l’individu et le collectif était ce qui revenait le plus souvent dans leurs préoccupations. Très vite, ils ont concrétisés ce conflit au travers des questions actuelles de crise écologique.

Écriture de l’histoire

Les élèves ont été particulièrement motivés à l’idée de créer une histoire qui s’éloignait de leur quotidien de collégien et prenait place dans un univers imaginaire. Ils pouvaient ainsi devenir des personnages héroïques et s’amuser à créer décors et costumes. Ensemble, ils ont imaginé une histoire qui leur plaisait. Là encore, la difficulté était de prendre en compte le maximum d’idées variées tout en proposant une narration cohérente. L’intervenante les a ainsi guidés en les initiant à l’écriture dramatique.

Tournage

Le défi principal du tournage était de mettre en images cette histoire tout en respectant le court délai et les limites d’espace (l’atelier prenant place lors de la pause méridienne, il n’était pas possible de sortir de la salle de classe pour filmer). Il a alors été décidé de tourner dans un studio improvisé, sur fond vert, afin que les élèves puissent continuer à imaginer un monde imaginaire et futuriste. Ne disposant que de deux fois 50 minutes par semaine, les participants ont dû apprendre à être particulièrement organisés et efficaces. Selon des rôles choisis à l’avance, ils ont tour à tour filmé, pris le son et joué. Chacun devait avoir une tâche précise à chaque moment clé du tournage. Ils ont réussi à filmer l’intégralité des scènes écrites dans les 4 séances prévues.

Le matériel audiovisuel pour le tournage a été loué à l’association Les Têtes de l’art.

Montage

Pour le montage, l’intervenante a constitué plusieurs groupes afin que lors de chaque séance, chacun puisse s’initier à la manipulation du logiciel. Cette étape les a particulièrement confrontés à la patience mais tous ont pris beaucoup de plaisir à comprendre comment le fond vert fonctionnait. L’idée était alors non pas d’effectuer le montage du film dans ses moindres détails mais d’initier les élèves à cette pratique et de prendre, en groupe, les décisions importantes. Le montage a ensuite été finalisé par l’intervenante.

À l’issue de ces séances une projection-goûter a été organisée au sein du collège, invitant élèves et professeurs.

Parole de l’intervenante

J’ai eu beaucoup de plaisir à accompagner les élèves dans ce projet. Si les limites de temps ne laissaient que peu de place à la remise en question des choix effectués, il a été particulièrement intéressant de suivre les parcours d’imagination des participants.