2020 — Atelier cinéma : Le sens de l’orientation

Structure coordinatrice

ART’UP 13

Intervenant•e

MANON GARY
{{Réalisatrice de documentaires et reportages courts. }}

Elle réalise des teasers et captations pour des structures culturelles. Elle est également monteuse et développe une activité de cadreuse.
_
Ses sujets de prédilection sont le Travail et l’Art. Son univers est teinté de cinéma du réel, inspiré à la fois de fictions « Nouvelles vagues » (années 70 comme années 90) et de documentaire direct basé sur l’observation, voire la contemplation (Wiseman, par exemple).
_
Elle travaille aussi en tant que Journaliste Reporter d’Images.

Descriptif

Réaliser un film, à plusieurs mains, qui présente les formations dispensées par le lycée, en l’occurrence : Accueil-Vente-Commerce. L’idée est de faire écrire et tourner le film par les élèves en les accompagnant de cadre, de méthode et de matériel professionnels.

Le film « Le sens de L’orientation », réalisé et réussi a aussi pour vocation d’être diffusé aux journées portes-ouvertes du lycée et de présenter les différentes sections aux élèves arrivant en première année.

  • Dates de l’atelier : 2020
  • Durée de l’atelier : 12 heures (étalées sur trois mois)
  • Nombre de séances : 6
  • Lieux et ville : Aix-en-Provence, lycée professionnel Gambetta
  • Intervenante artistique : Manon Gary
  • Public et âge : Secondes
  • Nombre de participants : 27
  • Cadres de financement : Projet INES

Déroulement du projet

Les professeurs de ce lycée étaient très présents et impliqués dans le projet, ce qui a beaucoup aidé à la bonne réalisation de l’atelier et du film.

Leur demande initiale était de réaliser des pastilles sur les formations dispensées à ces élèves. J’ai moi-même proposé d’adapter ce projet en film « patchwork », avec la réalisation de trois pastilles de présentations des sections et d’un fil rouge qui relie le tout (des élèves font le tour du lycée en le présentant et en décrivant les Orientations développées dans les pastilles : Accueil, Vente et Commerce.).

Nous avons donc convenu de la réalisation d’un film d’une vingtaine de minutes avec des séquences tournées par les différents groupe, de 3 à 5 minutes, insérées dans une ballade de présentation du lycée et des formations dispensées.

Nous avons d’abord fait deux séances de théorie où nous avons échangé sur mon métier de réalisatrice : je leur ai montré une partie du documentaire « Contrats », que j’ai réalisé sur le Travail, et nous avons commencé à discuter du travail de réalisation que je leur proposais (le thème, la structure, la méthode d’écriture et de tournage).

Nous avons travaillé sur des documents types pour le scénario et la feuille de route. En 6 heures, nous avons vu ensemble comment cibler les personnes-références pour les ITW, les lieux où tourner, écrire les ITW en fonction du contenu désiré dans le film, comment poser des questions ouvertes et convenu de dates de tournage. Les professeurs ont travaillé avec les élèves entre les séances et je communiquais avec eux sur leur travail, par mail.

J’ai gardé une heure de tournage pour le « fil-rouge » à la fin des séances de théorie et nous sommes allés tourner avec les élèves qui le voulaient dans le lycée, alors que les professeurs continuaient à écrire avec les autres élèves.

La classe s’est divisée en trois groupes selon les formations qui les attiraient le plus pour la suite (en seconde, les sections sont confondues ; les élèves font leur choix d’orientation en première : Accueil, Commerce et Vente). Certains élèves n’étaient pas ravis du groupe dans lesquels ils étaient et j’ai proposé autre chose : la distributions des rôles de chacun, équipes techniques de tournage, mais aussi élèves qui présenteraient le lycée dans le film-fil rouge. Chacun a ainsi trouvé une place, soit de présentateur-journaliste, soit d’intervieweur, soit de technicien, soit de scénariste, etc.

Les trois autres séances de deux heures ont été consacrée aux tournages des trois pastilles. Certains élèves n’avaient pas vraiment trouvé leur place encore, mais c’est sur le tournage que ça s’est manifesté et j’ai cherché à les impliquer davantage, ce qui – en général – a fonctionné. Les élèves géraient la technique, les interviews, le découpage, je leur expliquais comment faire en essayant de valoriser leurs choix et de leur faire respecter les règles de tournage.

J’ai choisi de faire le montage du film d’une part parce que c’était un montage complexe, d’autre part parce que nous manquions de temps d’atelier (et les élèves partaient en stages).

Nous n’avons pas pu faire de restitution à la journée portes-ouvertes comme convenu à cause du confinement-covid19. Mais les élèves, les professeurs et la proviseure m’ont envoyés leurs messages de satisfactions au visionnage du film, que je trouve conforme à nos attentes.

Parole de l’intervenante

Les élèves de ces classes n’étaient pas « difficiles » au niveau de la communication mais il sont jeunes (Classes de seconde) et n’aimaient pas écrire. J’ai donc limité l’écriture tout en imposant certaines obligations de documents pour le tournage, qui n’ont pas toujours été bien tenues.

Les professeurs et la documentaliste qui encadraient l’atelier avec moi étaient très investis et la communication passait bien, ce qui a grandement facilité l’atelier.

Le film est donc celui que nous avions imaginé et que les élèves ont écrit et tourné. C’est un atelier très satisfaisant, je pense que les élèves ont été valorisés par ce travail en commun.

J’ai demandé, en plus du travail de réalisation du film, aux élèves qui n’étaient pas en train de tourner ou d’écrire, de faire un making-off en photos. Je récupérais toutes les photos des élèves après chaque séance, ce qui me demandais de consacrer un peu plus de temps à cet atelier, mais qui permet de faire un diaporama making-off de l’atelier. Les élèves ont adhéré à l’idée et ont pris beaucoup de photo ce qui les a impliqués dans le tournage quand ils ne l’étaient pas.