Structure coordinatrice
CINEMA UTOPIA AVIGNON
CINEMA UTOPIA AVIGNON
ARNY BERRY
Arny Berry est auteur et metteur en scène.
En 2002, Arny Berry monte sa propre compagnie de théâtre, la société des écrans. Depuis 10 ans, il a monté de nombreux spectacles. Réalisateur également, quelques courts métrages ainsi qu’un entretien avec Edgar Morin : « Traverses ». Il a également joué pour le cinéma et la télévision. Il a aussi coaché des acteurs pour des productions françaises et américaines.
_ Il a depuis intégré la compagnie point C où il coordonne les ateliers [Regard Caméra Avignon->http://www.ciepointc.com/screenacting] de la compagnie.
Il s’agit, le temps de 4 séances, d’inviter chaque participant à réfléchir son identité en rapport avec la ville. Chacun (soit en groupe s’il y a plus de quatre participants, soit individuellement s’ils sont moins) choisit un lieu qu’il(s) affectionne(nt) et filme(nt) à l’aide d’un téléphone une courte docu-fiction où se mêlent anecdotes, histoires et fictions.
«Nous avons commencé par des cours de » découverte « . Nous avons visionné des extraits de Where to invade next de Micheal Moore et des extraits de Mes chers contemporains – le journaliste d’Usul. Nous voulions de prime abord écarter la notion d’objectivité qu’on peut avoir face au style documentaire. Les extraits nous ont permis d’échanger de façon ludique sur la mise en scène d’un propos. Les participants ont apprécié. Nous avons ensuite déterminé le propos qu’ils souhaitent défendre et choisi le lieu.
Puis nous avons visionné Roma de Frederico Fellini. Il s’avère qu’ils ont découvert le cinéma d’auteur et l’univers fellinien en même temps. Ça les a bien surpris. Nous avons parlé du film. Juste après l’avoir vu, ils étaient plutôt sous le choc. C’est à la séance suivante qu’ils ont pu échanger pour nous dire que le film leur avait beaucoup plu et qu’ils étaient encore très étonnés de la multiplicité des sujets et des points de vue que pouvait aborder un film.
Enfin peu avant le tournage, Yann Cappapet Mazzera qui m’assiste sur le projet, leur a fait un petit brief sur les différents enjeux de la prise de vue. Ils étaient clairement passionnés par l’aspect technique du tournage. Ilyes qui cadre le film s’est emparé du stabilisateur avec grande joie. Nous avons ensuite procédé au tournage avec beaucoup de sérieux et d’application.
La dernière séance consistait à enregistrer quelques voix off et valider le montage que nous n’avons pu réaliser avec eux. D’abord pour des questions techniques, le film est tourné en 4K même si c’est avec un téléphone. Nous travaillons avec un ordinateur fixe ce qui rend la table de montage difficile à déplacer. De plus le temps de montage est très long.
Pour ce qui est du contenu de l’atelier, il nous semble évident que de telles actions sont à soutenir. La profusion d’images qui émanent des écrans omniprésents dans la vie des adolescents non seulement ne simplifie pas leur rapport à l’existence, mais au contraire le rend bien plus complexe.
La majorité des images qu’ils consomment sont sous formes publicitaires. Aussi, pour eux, l’image est principalement destinée soit à l’achat d’un produit ou à l’auto promotion.
De découvrir de façon ludique que l’image peut être un langage qui peut défendre un propos (que ce soit sous formes fictionnelles ou documentaires) leur permet de clarifier leur point de vue sur le monde et de le partager.»