Structure coordinatrice
LA COMPAGNIE HUMAINE
LA COMPAGNIE HUMAINE
ÉRIC OBERDORFF
Depuis plus de douze ans, Éric Oberdorff est le directeur et le chorégraphe de la Compagnie Humaine qu’il a fondée en 2002 et pour laquelle il crée une vingtaine de projets présentés en France et en Europe.
Curieux des hommes, considérant son rôle d’artiste comme celui d’un observateur privilégié du monde, son travail chorégraphique explore la relation à l’autre et confronte les énergies contradictoires qui nous animent.
Artiste éclectique, avide d’explorer tous les champs possibles d’expression, il participe à des projets dans des domaines artistiques variés : créations théâtrales, opéras, lms et documentaires, photographies, travaux de recherches universitaires, comités de ré exion, etc. Il est également artiste référent pour de nombreux projets culturels à destination des jeunes.
Le projet Corpus Fugit est celui d’une vidéodanse et de photographies réalisées en milieu carcéral.
L’action a été suivie par la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP) Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse.
Explorant les relations entre corps et espaces contraints, ce travail iconographique et filmique s’inscrit dans un parcours élaboré autour d’ateliers chorégraphiques menés en prison avec des détenues de la Maison d’Arrêt de Nice au mois de juin 2014.
Ce projet avait pour ambition d’allier sensibilisation à la pratique et création chorégraphique pour le développement d’un propos dansé puisant au cœur des expériences des publics détenus au sein de l’espace carcéral, comme celui d’un lieu symbolisant autant l’enfermement que la reconstruction/ mutation et le point d’un nouveau départ possible.
Cet atelier s’est construit autour de questionnements sur l’identité et la mémoire, l’acceptation de soi et de l’autre, l’affirmation des différences pour le dialogue social, le débat autour du vivre ensemble mais aussi la considération de la diversité comme source de richesse.
«[…] Un petit groupe de détenues, de tous âges et de toutes corpulences, pénètre un monde inconnu. À travers des ateliers d’improvisation chorégraphique, elles découvrent une liberté d’expression nouvelle : le corps se dénoue et se remet en mouvement en se réappropriant l’espace. En l’espace de dix ateliers, elles vont progressivement vaincre leurs réticences, développer leur capacité de concentration et trouver en elles, les moyens d’élaborer une forme de langage par le corps….
Dans cette démarche, Eric Oberdorff est assisté de Luc Bénard, ancien danseur du Ballet du Grand Théâtre de Genève. Tandis que ce dernier guide les interprètes, Eric Oberdorff s’attèle à la réalisation de photographies et d’une vidéo-danse, véritable mémoire de cette expérience singulière. Si le recours à la vidéo est récurrent dans le travail du chorégraphe, la photographie en tant que recherche artistique est en revanche, une première pour lui […]»
– La Strada (France) « Corpus Fugit, ou le corps qui s’envole« , Juin 2014 par Valérie Juan.
Suite à l’atelier, une exposition a été proposée. Les photographies présentées lors de cette exposition constituent la mémoire tant du processus de recherche engagé avec les détenues participantes, que l’aboutissement de ce travail de création chorégraphique conçu en lien direct avec leur espace de vie en milieu carcéral.
L’action a été suivie par la Direction Interrégionale des Services Pénitentiaires (DISP) Provence-Alpes-Côte d’Azur-Corse pour ce qui est de son contenu ainsi que de la valorisation du projet.
– Édition :
150 exemplaires d’un portfolio ont été édités.
– Projections :
Maison d’arrêt de Nice, Centre culturel de Saint-Astier (Dordogne), Hôtel de Région (Marseille) et Ministère de la Justice (Paris).
– Expositions :
Maison d’arrêt de Nice, Antenne de Régionale des Alpes-Maritimes (Nice), Palazzetto Tito (Venise), L’encre Sympathique (Boulbon), et Annexe – Compagnie Humaine (Nice).