2004 — ATELIER DOCUMENTAIRE – BELSUNCE VU PAR SES HABITANTS

Structure coordinatrice

CINÉMÉMOIRE

Intervenant•e

SARAH OUAZZANI
Réalisatrice, artiste sonore et visuelle.

Je m’intéresse de plus en plus dans mes créations personnelles aux passerelles entre les différents arts : texte, son et musique, dessin, vidéo, théâtre et à l’exploration d’un monde onirique et poétique​.

Le souvenir, le voyage, l’exil, la fuite, l’envolée, les mythes, les rêves, les éléments sont au centre de ma démarche.

​​Après avoir croisé le regards d’enfants autour de l’univers du cirque avec Céline Renaudeau ( «Le cirque» diffusé sur Alsatic, réalisé à l’issu d’un DESS réalisation documentaire, à Strasbourg ), je me suis installée à Marseille où j’ai entrepris un travail autour de la mémoire.


​J’ai accompagné un film d’atelier «Belsunce vu par ses habitants»(constitution de la mémoire d’ une vie de quartier disparition ) et j’ai réalise en 2003, « L’image des femmes dans le film de famille » qui a servi de point de départ à une quête personnelle et poétique autour de la féminité qui s’ est matérialisée dans un documentaire, « De l’une à Elles », produit en 2007, prix de la meilleure utilisation d’images d’archives amateures au festival Mémorimage de Reus en Espagne.​

Depuis, j’interviens dans des ateliers d’art plastique, d’écriture et de vidéo avec différents publics, enfants, adultes, personnes âgées, dans différentes structures : école, centre social, hôpital de jour… et je travaille par ailleurs à des films de créations de commande.

[En savoir plus->http://souazzani.wix.com/sarinetta#!accueil/c19d6]

Descriptif

De Janvier à Juin 2004, en partenariat avec Cinémémoire et le Centre Social Belsunce, Sarah Ouazzani a accompagné 10 habitants du quartier dans la réalisation de films documentaires sur la mémoire du quartier Belsunce. Un quartier en profonde transformation urbaine et sociale.

Les habitants ont d’abord été sensibilisés à la technique documentaire, puis de nombreuses discussions sur les enjeux des transformations urbaines ont eu lieu, sur la question des relogements, du lien social… un urbaniste les a accompagné dans une visite guidée de Belsunce, … avant que les habitants prennent en main la caméra et définissent la trace qu’ils voulaient laissés de leur quartier.

Sur 5 films prévus, 3 ont abouti :

« Belsunce s’affaire » de Aicha Tatem :

Aicha nous emmène dans une boutique de vêtements sur le cours Belsunce. Les vendeurs y déclinent toute une gamme de vêtements « de Marseille », que les clients « de Marseille » et les touristes venus à « Marseille » achètent volontiers….

« Les appartements de Djouer« :

Djouer aime son quartier. Depuis qu’elle est arrivée d’Algérie, elle vit dans la rue Bernard Dubois. Elle ne veut pas quitter son appartement. Le troisième dans lequel elle vit depuis son arrivée à Marseille. Elle nous guide dans sa rue, nous montre du doigt son deuxième appartement, puis elle nous emmène sur le chantier de sa première maison : « Là c’était le jardin », « il y avait un arbre de figuier », « des poules », « j’y vivai avec ma mère » « on va construire un parking je crois » ou une ésidence étudiant… Djouer nous conduit chez elle, évoque ses souvenirs dans ses différentes habitations … elle conclut « j’aime mon quartier, je veux pas le quitter ».

« Mr Benaissa et les commerçants du quartier » de Benaissa Boucheloug:

Mr Benaissa pose une liste de questions aux commerçants du quartier, filmés en plan fixes, différents univers sonores et visuels se succèdent : du coiffeur au chausseur, de l’épicier au fripier, du vendeur de téléphone à la vendeuse de vêtements à la mode, tous se prêtent aux jeux se racontent, nous disent leurs origines, leurs souvenirs heureux en France et dans leur pays d’origine, et nous raconte leur attachement à Belsunce, ce qu’ils voudraient changer aussi pour l’améliorer …