Structure coordinatrice
LA COMPAGNIE, LIEU DE CRÉATION
LA COMPAGNIE, LIEU DE CRÉATION
PAUL-EMMANUEL ODIN
Responsable de la programmation artistique et de l’accueil des publics à {La Compagnie}
Faire découvrir aux enfants d’une classe de CM1 le dispositif de l’installation L’oubli, de Paul-Emmanuel Odin présentée à la compagnie.
Les enfants connaissent l’image-mouvement (le cinéma, la télévision, la vidéo…) et la photographie. Mais connaissent-ils ces tentatives, ces brèches ouvertes par les artistes, et où un entre-deux est passionnément recherché, quelque chose qui se situe entre le mouvement et la fixité ?
Les enfants ont d’abord regardé la première moité de l’installation. Discussion autour des premières impressions.
Ensuite, les enfants ont été répartis en deux groupes.
Groupe 1. Il s’agit ensuite de contextualiser ce travail dans l’histoire de l’art : l’art vidéo qu’est-ce ?
Expliquer aux enfants qu’après la peinture, la sculpture, le cinéma, la photographie, des artistes se sont emparés de la télévision pour faire autre chose que de la télévision. Visionner des extraits de bandes de Bill Viola, de Thierry Kuntzel, de Marc Caro.
Groupe 2. Une séance pratique. Le travail devra se faire dans l’obscurité : préparer les enfants à cette idée. Chaque groupe va successivement composer une scène, un tableau : et puis, un ou deux enfants seront chargés d’être les éclaireurs de cette scène immobile ou de ce tableau.
L’enseignante a préparé ce temps à l’avance, en proposant de regarder des reproductions de peintures.
Les deux groupes permutent.
Puis à nouveau, tout le monde se rassemble, et les enfants regardent la deuxième partie de l’installation. Et ce qu’il s’est passé entre la première vision et la deuxième vision (le temps de découverte de ce qu’est l’art vidéo, le temps de pratique), fait qu’ils comprennent autrement les enjeux du travail.
On peut ainsi, avec des enfants, partager une œuvre qui utilise un texte de Maurice Blanchot, où l’on parle de la lumière qui révèle et qui dissimule, de la différence entre le devenir et l’instant, de la multiplicité des images…