2016 — ATELIERS CINÉMA ET PROGRAMMATION – LES MAINS A LA PÂTE

Descriptif

Les mains à la pâte est un projet où l’on parle de nourriture, où on la mange, où l’on regarde des films et où l’on fait un film ! A travers 2 ateliers et 2 projections les enfants ont eu de quoi ravir leurs papilles gustativo-cinéphiles.

• Type d’atelier : Ateliers de réalisation et de programmation
• Dates de l’atelier :
  – Atelier de réalisation : Juillet 2016
  – Atelier de programmation: Septembre 2016
• Durée de l’atelier : Deux fois trois jours
• Nombre de séances : 6 séances au total
• Lieux : Salle Oxyjeunes, Ferme Lou Kercoron et au Cinéma Le Bourguet (Forcaliquer)
• Intervenant(s) artistique(s) : Elphège Berthelot
• Public : 15 enfants âgés de 10 à 14 ans
• Projet soutenu par le dispositif Passeurs d’Images

Ce projet a été réalisé en partenariat avec les mARTmites, le Centre de loisir la Louette et le cinéma le Bourguet à Forcalquier.

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Paroles de l’intervenante

L’atelier de réalisation

Dans un premier temps, nous avons proposé un atelier de réalisation d’un court métrage dans le domaine du cinéma d’animation avec un groupe d’enfants (âgés de 10 à 14 ans) du centre de loisir à Forcalquier.

Cet atelier a été partagé entre des temps au sein de la ferme de Lou Kercoron (située à 2km de Forcalquier) et le centre de loisir.

Nous avions choisi de lancer une réflexion thématique auprès des participant-e-s autour de la notion de « circuit court ». Pour cela nous avons dédié un temps d’échanges et de découvertes de la ferme qui nous accueillait.

Le premier jour d’atelier a été consacré à découvrir la technique du cinéma d’animation. Ceci en visionnant quelques films de techniques diverses, en découvrant et fabriquant certains jouets d’optique du pré-cinéma (thaumatrope et folioscope) et en expérimentant des petits jeux de réalisation en pixilation (cf fin du générique du film d’atelier). Nous avons également commencé à aborder le thème du film et réfléchit à une trame « scénaristique » ainsi qu’aux différents besoins matériels liés au tournage qui commençait le lendemain à la ferme.

Le deuxième jour fût dédié tout d’abord à la visite de la ferme (en pleine ébullition à cause des moissons) puis au tournage d’une partie des séquences du film.

La temporalité du tournage en animation a ébranlé certain-e-s des participant-e-s. En effet, chaque seconde de film demandant, au minimum, 10 images capturées leur patience a été mise à rude épreuve !

Une partie du groupe était détachée et en charge de la capture de sons dans l’environnement sonore de la ferme.

Le midi, l’intervenante avait préparé un pique nique à base des produits issus de la ferme.. Ce repas s’inscrivait dans une volonté de démarche globale vis à vis de la thématique questionnée lors de l’atelier. Petite appréhension quant à l’accueil de ce menu par les participant-e-s…mais ils/elles en ont redemandé !

Le troisième jour, l’atelier se terminait par le tournage des dernières séquences en ville (à Forcalquier). Le groupe était partagé entre certain-e-s qui tournaient les images et d’autres qui partaient à la chasse aux sons de ville.

Lors de ce deuxième jour de tournage les participant-e-s en avaient complètement assimilé les mécanismes et étaient à l’aise avec les aspects techniques transmis. Ils/elles évoluaient alors en quasi autonomie.

Le montage a ensuite été réalisé par l’intervenante.

La semaine suivante, une projection de courts métrages d’animation était programmée au cinéma Le Bourguet à Forcalquier (programmation élaborée par l’AFCA) au sein de laquelle le film réalisé en atelier était intégré.

Les participant-e-s ont alors présenté leur travail et parlé de cette expérience auprès du public venus assister à la projection.

Un goûter (à base de produits locaux et du pain de la ferme) était proposé à l’issue de celle-ci.

> Découvrez le film d’atelier ici.

L’atelier de Programmation

Dans un deuxième temps, un atelier de programmation de courts métrages d’animation était proposé durant les mercredis après-midi de septembre.

L’atelier avait pour but d’établir une programmation en choisissant, parmi les différents films visionnés, ceux que les participant-e-s souhaitaient présenter lors de la séance de projection au cinéma Le Bourguet.

A celle-ci serai intégré le film réalisé au cours de l’atelier de réalisation de juillet.

La thématique qui rassemblait tous les films proposés était l’alimentation.

Ils/elles ont eu l’occasion de découvrir une pluralité de techniques d’animation au service de points de vue se regroupant tous, mais de manières distinctes, autour d’une même problématique. Cet atelier a été l’occasion pour chacun-e- d’argumenter ses choix, d’exprimer son point de vue et de dépasser le « j’aime/j’aime pas ».

L’intervenante a porté une attention au climat de bienveillance à établir et à conserver au sein du groupe qui constituait l’atelier. A faire en sorte de faire circuler la parole entre chacun-e et qu’un phénomène de « Lead » ne s’installe pas. Les prises de décisions se sont faites en consensus à l’issue de temps où chacun-e exprimait son opinion, ses ressentis et remarques vis à vis de chaque film et en vue d’une programmation globale, pertinente et équilibrée.

La projection a eu lieu au cinéma le Bourguet et s’inscrivait dans la 15ème édition de la Fête du Cinéma d’Animation. En amont de celle-ci, un atelier d’initiation à cette pratique (jouets d’optiques du pré-cinéma) était proposé devant le cinéma dans la CaravanAtelier (nom provisoire) de l’association.

Un partenariat avec l’association Croq’livres a permis d’étoffer la réflexion sur l’alimentation grâce à une sélection d’ouvrages de la littérature jeunesse mis à disposition du public durant l’évènement.

Le public est venu nombreux et les participant-e-s à l’atelier étaient fières (et anxieu-x-ses) de présenter leur travail !

Un goûter était proposé après la projection, ce qui a permis à ces dernier-e-s de revenir plus en détails auprès du public sur leurs choix de programmation.

Les Films programmés :
– Breakfast de Jan Svankmajer
– Copier/cloner de Louis Rigaud
– At the opera de Juan Pablo Zaramella
– La queue de la souris de Benjamin Renner
– Un ogre de Gérard Ollivier
– Nadira et la mauve de Sabine Allard et Marie-Jo Long
– Le Génie de la boite de raviolis de Claude Barras
– La Traviata de Guionne Leroy.