PASSEURS D’IMAGES I RETOURS SUR LA RENCONTRE RÉGIONALE

Vitrolles – Éveil à la culture cinématographique – Vatos Locos Vidéo

« Éveil à la culture cinématographique » est un modèle de stage d’initiation à la réalisation et de sorties au cinéma pensé par Vatos Locos Vidéo.

La partie atelier se déroule sur 5 jours : 2 jours d’écriture (incluant le découpage, le repérage, et un mini-casting interne), 3 jours de tournage. Les volontaires peuvent aussi assister au montage, fait par l’équipe de Vatos Locos Vidéo. L’association propose en parallèle 6 séances de cinéma (pour les stagiaires mais pas seulement) au cinéma municipal Les Lumières de Vitrolles. En 2023, les stages de réalisation avaient pour thématique « 3,2,1…Egalité », afin de correspondre à celle du concours Jeunesse pour l’égalité 2024. Les deux films réalisés, Dance et On court ?, ont été envoyés au concours.

Côté atelier, l’objectif est de faire découvrir les étapes de réalisation d’un film, en accentuant sur l’écriture et le découpage : pourquoi filmer d’un angle plutôt qu’un autre, qu’est ce que cela raconte, etc. Ce type de stage est aussi une porte d’entrée vers l’ensemble des activités que propose l’association : les enfants intéressés peuvent par la suite rejoindre les ateliers de réalisation qui ont lieu tous les mercredi après-midi. Même logique du côté des séances de cinéma : l’idée est bien sûr de voir des films, mais aussi de faire entrer les enfants dans une salle art et essai – qu’ils ne connaissent pas toujours !

Port de Bouc – Atelier de programmation – Films Femmes Méditerranée

L’atelier de programmation s’est déroulé avec un groupe de femmes adultes pratiquant déjà le chant ensemble, via le Centre social Fabien Menot.

Lors des 4 premières séances, elles ont visionné 8 courts métrages présélectionnés par l’équipe de FFM, de tout type : animation, documentaire, prise de vue réelle, expérimental, fiction… avec pour point commun d’être tous réalisés par des femmes. Chaque visionnage était suivi d’une discussion, avec comme objectif final la sélection de 3 courts métrages pour la séance de restitution finale. Les deux dernières séances ont été consacrées à la programmation et la préparation de l’événement, durant lequel la réalisatrice de l’un des films sélectionné à été invitée.

Lors des séances de visionnage, une attention particulière a été accordée à la circulation de la parole : l’objectif était que chacune se sente libre d’émettre un avis propre, sans être influencée ni par l’avis des autres participantes, ni par celui de la programmatrice. Pour ça, l’intervenante a utilisé le Carnet de souvenirs de cinéma, un outil de François Rennucci : il a permis au participantes de rédiger un avis pour elles, immédiatement après la projection, mais aussi de se remémorer des films d’une séance à l’autre.

Lors de la présentation du projet, la programmatrice a soulevé un point d’amélioration pour les prochaines éditions : ajouter une séance d’atelier afin de mieux préparer la présentation des films et l’interview de la réalisatrice invitée.

Marseille – De l’écran au jardin – Vidéodrome 2

Depuis quelques années, le Vidéodrome 2 développe ses actions jeune public et scolaire via l’association Solaris.

Pour cet atelier de réalisation, la thématique de l’écologie est venue face à une demande des encadrants des jeunes (Centre Social Frais Vallon, Fraternité Belle de Mai), constatant à la fois leur éco-anxiété et leur climatoscepticisme.

En amont, l’équipe a animé un ciné-club pour montrer des films de formes différentes, mais avec un sujet central : les luttes liées à l’écologie. La partie atelier s’est ensuite déroulée à la Ferme de Capri : la volonté était de mêler réalisation et découverte de la ferme par les participants. Les intervenants ont choisi de faire un tournage tourné-monté avec une caméra Super 8 : l’idée était de contraindre les enfants à réfléchir en amont à leurs plans sans pouvoir voir les précédents, mais aussi de les sensibiliser à la matérialité du film – ici en lien avec la matérialité de la terre. Le développement du film devait initialement être fait avec des plantes et fleurs de la Ferme de Capri. Le procédé a échoué… Mais l’expérience a été réintérée en 2024 et a cette fois réussi. Le film final est en noir et blanc, sans son, et dure une dizaine de minutes. 

Martigues – Cinéma et atelier à l’hôpital de jour – Cinéma La Cascade

Chaque mois, durant toute l’année, les enfants de l’hôpital de jour Villa Louison – en majorité atteints de troubles du spectre autistique – sont venus avec leurs accompagnants au cinéma pour regarder un film, suivi d’un atelier en lien : musique, ombres…

Pour aider les enfants à créer un lien entre leur vie à l’hopital et le cinéma, l’équipe a aussi imaginé pour chaque séance des objets à fabriquer et ramener : marionettes, cahier, lampes, etc. Ils ont aussi tenu un cahier racontant ces après-midi au cinéma et les films vus.

La particularité du public (des enfants ayant des difficultés à l’oral, des difficultés à se trouver dans des environnements bruyants…) a obligé cinéma et intervenants à s’adapter constamment : imaginer des séances un peu différentes de celles menées habituellement, accepter de s’ajuster durant l’atelier sans perdre le cadre… Et, plus généralement, ces ateliers ont quesionné la manière dont sont pratiquées la transmission et la médiation. Un film a été tourné par Jordan d’Ovidio pour raconter cette expérience.

Marseille – Cinésciences et alimentation – Polly Maggoo

Les ateliers cinésciences de Polly Maggoo sont des ateliers mêlant recherche scientifique et réalisation cinématographique.

Concrètement : une rencontre avec un-e scientifique permet d’explorer un sujet, qui est ensuite mis en image lors d’un atelier de réalisation. L’ambition est de transmettre aux élèves des outils de compréhension et d’analyse, tant du côté du cinéma que des sciences. Les ateliers sont précédés de visionnage de courts métrages autour de la thématique.

L’atelier de réalisation a eu lieu via le centre social La Passerelle, dans le 9^e arrondissement de Marseille, avec un groupe d’enfants de 14 à 16 ans. Il a été accompagné par Marie-Jo Long, et a duré une semaine. Il a donné naissance au film d’animation La Fête dans l’intestin, tourné avec la technique du stop-motion, sur la base du témoignage d’une diéteticienne. Il a été diffusé en décembre 2023, lors des Rencontres Internationales Sciences et Cinémas (RISC) organisées par l’association.

Clans – Les Courts sur Tinée – Le Cercle Rouge

Depuis plusieurs années, l’association propose des séances de cinéma accompagnés d’ateliers courts dans la vallée de la Tinée afin de pallier l’absence de cinémas – le premier étant à plus d’une heure de route. Depuis 2022, elle propose aussi aux jeunes de la vallée de participer à un atelier de réalisation.

En 2023, ces ateliers ont eu lieu le weekend, entre avril et novembre, durant 5 jours répartis dans l’année : 2 jours d’écriture, 2 jours de tournage, 1 jour de montage – un poste souvent éludé en atelier, mais auquel Benjamin Walter tient. Résultat : le film Le Solitaire, faux documentaire sur un jeune homme qui vit dans la forêt, en marge du village. Si le propos du film n’est pas très clair, c’est justement parce que le parti-pris de Benjamin Walter est de minimiser les interventions pour que les enfants se rendent compte par eux-mêmes de leurs erreurs : « Ils n’ont pas réussi à mettre en image l’idée qu’ils avaient. Mais je pense que le résultat n’est pas le plus important : c’est plutôt le fait qu’ils réfléchissent à pourquoi ça ne marche pas. » 

Pour constituer le groupe, Le cercle rouge s’est appuyé sur le Zampi, association culturelle locale. C’est via cette même association qu’ont lieu chaque année, à Clans et La Tour, des séances de cinéma tous les deux mois (dont deux en plein-air l’été) et un atelier de programmation : les spectacteurs votent pour la programmation en plein-air. C’est par le biais de ces séances régulières que le groupe de jeunes peut être mobilisé. Ces ateliers permettent aussi de faire circuler les jeunes dans leur vallée, notament entre Clans et La Tour.

Port de Bouc – Cin’écoutes – Cinéma Le Méliès

Trois groupes de jeunes, constitué par les Centres sociaux Fabien Menot et Lucia Tichadou, ont travaillé sur la thématique « Racines et histoire » : dans une ville nouvelle à l’histoire récente, les jeunes ont interrogé diverses personnes sur leur enfance, leurs souvenirs, leurs projets, leur attachement à leur ville et la manière dont ils la vivent.

La journaliste Corinne Delaunay a souhaité mettre l’accent sur l’écriture et la préparation : rencontre en amont avec les interviewés, questions très travaillées, travail pour mettre à l’aise des personnes rencontrées… En résultent 2 heures de podcast montées par la journaliste. En parallèle, des séances spéciales ont été proposées.

Port de Bouc – Vues de quartier – La Buissonière

Porté par le centre social Nelson Mandela avec la réalistrice Léa Busnel du collectif La Buissonnière depuis plusieurs années, ce projet vise à travailler sur le Plan de rénovation urbaine (PRU) à l’oeuvre à Port de Bouc avec les différents publics fréquentant le centre social ; enfants, ados, adultes. L’objectif est d’explorer les transformations urbaines de leur environnement, sous forme de fiction ou de documentaire.

Pour cette troisième année, l’atelier mené par Léa Busnel s’est adressé aux adultes et à la rénovation du quartier Tassy-Bellevue où est situé le centre social. Les participants ont reccueuilli le témoignage des habitants sur leur lien avec le quartier – les expériences qu’ils y ont vécues, la vision qu’ils en ont… – mais ont aussi documenté l’évolution de la rénovation : les logements évacués, les travaux, les conséquences sur la vie des habitants.

Marseille – Ateliers de réalisation – Transversarts

Les ateliers de réalisation de Transversarts se déroulent toute l’année, et sont ouverts à toute personne motivée qui souhaite développer son projet de film ou se greffer à un projet existant – qu’elle ait de l’expérience, ou non.

Concrètement, chaque samedi après-midi, les adhérents peuvent être accompagnés par les professionnels de l’association sur toutes les étapes : écriture, production, réalisation, post-production, envoi aux festivals. Toute personne peut proposer son projet, mais le budget annuel limite la réalisation à 5 à 7 films de moins de 5 jours de tournage, et moins de 1000 euros.

Transversats se veut à la croisée des chemins : ni école de cinéma, ni boite de production, ni centre de loisirs… Mais un peu des trois ! Sa pédagogie se base sur une idée : faire faire, plutôt que parler…. Soit acquiérir la théorie par la pratique. Des sorties au cinéma Les Variétés sont aussi organisées tout au long de l’année.

Quelques questions sur le dispositif

Ces rencontres ouvertes aux porteurs de projets mais aussi à toutes structures et personnes intéressées pour développer un nouveau projet sont aussi l’occasion de poser des questions concernant le fonctionnement du dispositif Passeurs d’images.

Voici une sélection des questions posées le 27 juin 2024.

Plus d’infos sur Passeurs d’Images

Avant tout dépôt d’un projet, il est indispensable de prendre contact avec la coordination régionale.