Sur la problématique de mobilité, comment y avez-vous répondu ?
Notre réponse a été de lancer un cinéma itinérant en 2019. Son objectif est, entre autres, de pouvoir proposer le dispositif École et cinéma dans des petits villages, car beaucoup d’écoles n’y participaient pas pour cause d’absence de cinéma à distance de marche, et de budget pour du transport scolaire. Reste des problématiques, pour certaines, financières : il faut pouvoir payer la billetterie.
Et sur la problématique de l’exode des jeunes, comment y répondez-vous ?
Nous nous adaptons ! Par exemple, nous proposons des stages de cinéma deux fois par an, pendant les vacances – au moment où ils reviennent dans les villages. Ces stages sont gratuits, et une quinzaine de jeunes y participent. Cette année, nous allons aussi proposer début octobre un festival des métiers du cinéma : l’idée est de faire découvrir aux jeunes, notamment aux collégiens, les métiers de l’ombre du cinéma, comme les électriciens, les costumiers, etc. Pour rendre tout ça possible, nous essayons aussi de nous entourer. Par exemple, sur ce festival des métiers du cinéma, nous travaillons avec la mission locale qui nous aide à communiquer et va faire venir des jeunes. Nous essayons de mener des projets avec des structures culturelles locales.
Quels sont vos financements, notamment pour les projets d’éducation aux images ?
Nous compensons la non-rentabilité des actions par des subventions, et nous en avons plusieurs : Passeurs d’images, la Communauté de Communes COTELUB et le Département de Vaucluse pour les stages de cinéma et le festival des métiers du cinéma… Le label Espace de vie sociale de la CAF, qui a vocation à faire émerger des activités à finalités sociales et éducatives et que nous avons obtenu en 2019, est aussi un vrai appui financier.
Quels sont vos projets pour continuer à développer le cinéma et l’éducation aux images ?
Il existe un projet de création d’une nouvelle salle de cinéma à Cucuron. Ce serait un lieu moderne avec un hall d’accueil : je pense que cela pourrait contribuer à faire du cinéma un vrai lieu de vie, pour les grands comme les petits.