Nadia Crespin, coordinatrice régionale Lycéens et Apprentis au Cinéma : « Nous veillons à ne pas oublier les établissements isolés »

Nadia Crespin est coordinatrice du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour l'association Écrans du Sud. © Mathieu Parent
Nadia Crespin est coordinatrice du dispositif Lycéens et apprentis au cinéma en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour l'association Écrans du Sud. © Mathieu Parent

L’association Les Écrans du Sud coordonne le dispositif Lycéens et apprentis au cinéma en Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nadia Crespin en est la coordinatrice depuis plus de 15 ans avec, à ses côtés, Tamara Binet.

Pour elle, s’il existe effectivement des zones plus isolées, le rôle du coordinateur est justement de trouver des solutions.

Avez-vous des difficultés à couvrir certains lycées ?

L’inscription du dispositif Lycéens et apprentis au dispositif repose sur le volontariat des enseignant.e.s, il est ainsi ouvert à tous les établissements d’enseignement général et technique, professionnel, agricoles et Centres de formation des apprentis. Mais les zones les plus compliquées à desservir sont celles qui sont les plus éloignées des centres-villes, où il n’y a pas de cinéma ou peu d’infrastructures culturelles et de fait moins d’accès à des propositions artistiques et culturelles.

Dans ce contexte, que mettez-vous en place pour aider les établissements à participer aux dispositifs ?

Dans le contexte actuel où les transports sont de plus en plus onéreux, nous pouvons prendre en charge la moitié du coût du transport quand il n’y a pas de cinéma à proximité. De même, lorsque les lycées demandent des interventions en classe, nous payons la nuit d’hôtel des intervenants. Sur des actions plus spécifiques comme la participation au Festival de Cannes, nous veillons à ce qu’il y ait un équilibre entre lycées de centres-villes et les lycées en zones rurales. Si un arbitrage doit se faire dans la sélection, le critère zone rurale est prépondérant.

Pour résumer, nous nous adaptons constamment en faisant du cas par cas en fonction des situations, même s’il est très rare que des lycées nous disent ne pas pouvoir participer pour des raisons logistiques.

« Pour résumer, nous nous adaptons constamment en faisant du cas par cas en fonction des situations, même s’il est très rare que des lycées nous disent ne pas pouvoir participer pour des raisons logistiques. »

Vous arrivez donc à compenser l’isolement de ces zones ?

Le dispositif (visionnement des 3 films sur l’année en salles, interventions pédagogiques, invitation à participer à des festivals, etc) ainsi que toutes les propositions culturelles complémentaires à celui-ci (ateliers pratiques avec le Pass culture par exemple) sont ouverts et réadaptés si nécessaire, en prenant en compte l’éloignement de certains établissements.

Pour l’instant nos solutions de prise en charge et nos diverses interventions correspondent en nombre, aux demandes que nous recevons. Si les besoins venaient à augmenter, Il faudrait alors, sans doute, un accompagnement accru des partenaires pour maintenir l’équilibre entre centres-villes et zones plus rurales ou éloignées.


Lieu

Les Écrans du Sud

Nadia Crespin